HOME
Christian Mamoun tente de répondre à cette question, depuis 2014 à travers son projet « Home » .
Après 13 déménagements, l’artiste germano-marocain, invite à pénétrer le mystère intérieur des créatifs en ville. Une manière d’habiter la ville, comme de comprendre ce qui nous définit comme individu. Il dissèque les décors d’artistes dont la chambre est devenu le lieu temporaire d’un solo show intime.
Ces espaces, sont souvent les chambres d’étudiant.e.s en art, mettent en scène des collections hétéroclites d’objets, à cheval entre l’atelier, la chambre d’adolescent, et même celle de l’enfant, étirent le temps et laisse place à des régressions fantasmagoriques où se déploient des imaginaires peuplés de gri-gri contemporains.
Les univers sucrés choisis par Mamoun nous entraînent dans les mondes de jeunes femmes, hommes et personnes non-binaires. Et ne sont pas sans rappeler les travaux de Niki de Saint Phalle, aux allures surréalistes, un hommage à la création et ses polysémies, le corps des femmes comme allégorie : « mes sculptures représentent le monde de la femme amplifié, la folie des grandeurs des femmes, la femme dans le monde d’aujourd’hui, la femme au pouvoir. »
Ces lieux de pouvoir et de magie, font du spectateur, un invité anonyme où la maison est l’antithèse de la demeure. Des lieux transitionnels, en mouvement et fluides, comme peut l’être l’identité ou le genre, relayé à une chambre, un mur, une exposition où peuvent temporairement habiter des fantômes. Aux oeuvres qui constituent le moi, ses multiplicités, toujours en devenir.
Pour Emanuele Coccia « c’est le déménagement qui fait la maison » , un lieu où nous choisissons, un ensemble hétéroclite d’objets et de personne pour constituer notre monde, et trouver notre bonheur.
Comme les déménagements de Christian, ces espaces sont des lieux temporaires, prêt à plier baggage et agissent comme l’étrange miroir d’une identité fluctuante et foisonnante.
Alexia Venot
Suivez-moi dans ma quête pour comprendre ce que veut dire « être chez soi ». Après avoir vécu un premier confinement et étant actuellement confronté au deuxième, certainement pas le dernier, la question du « chez soi » à laquelle nous sommes tous confrontés, qu'on le veuille ou non, est plus importante et actuelle que jamais.
Télé́-travail, couvre-feu, confinement, la peur d'attraper le virus en sortant de chez soi, nous lie à nos maisons de manière intense. Pour moi la question « Où est-ce que je me sens chez moi » a toujours été présente. J'ai grandi entre l'Allemagne et le Maroc et après avoir fait 13 déménagements en cinq ans, pendant mes études, j'ai commencé́ à regarder autour de moi comment les autres habitent et pourquoi ils y sont chez eux.
Projet Photographique
Projet Video
Que ce soit à Paris, Berlin, Rabat ou ailleurs dans le monde je pose la question: Ou est-tu chez toi? Jusque-là dans le cadre d'une série photo, et aujourd’hui je lance l'aventure en vidéo car, si une image dit plus que 1000 mots, que se passe-t-il quand l'image commence à parler ?
Multimedia:
Laureat du prix “un certain regarde” au nuits photographique d’Essaouira 2019
Media
reportage television national allemand, premiere chaine de la television privée 2018
entretien web télé marocaine 2018
Press Reviews
“Le photographe germanico-marocain, Christian Mamoun, vient de rafler le prix «Un certain regard» lors des nuits photographiques d’Essaouira ce 5 octobre pour son projet «Home». Une consécration pour ce chasseur d’images au regard précis”
“Ils sont jeunes, ils sont artistes et ils vivent à Paris. Du moins ils essayent, car la capitale coûte cher, et s’y loger a un prix ! Lui-même confronté à cette problématique en maintes occasions, le photographe Christian Mamoun a voulu explorer la manière dont ses amis et connaissances géraient le problème.
Le voici pénétrant des intérieurs toujours restreints, crise de l’ immobilier parisien oblige, saisissant chacun, artiste ou étudiant, dans son intimité, la constitution d’un espace privé, un foyer qui accueille, protège, où se ressourcer, refléter ses attentes, sa personnalité, son moi. Et chaque cliché questionne.
Sculptés de lumières tranchantes, éclatants de couleurs vives, ces clichés saisissent un combat constant contre l’urbain et ses impératifs, pour se constituer une alvéole d’oxygène mental, en sus d’un lieu de protection où s’épanouir, où créer. L’impression de saturation est évidente, l’accumulation des biens, la tentative pour séquencer l’espace …
Et un fort sens de la scénographie, comme si le foyer théâtralisait l’existence de chacun, métamorphosé en une scène du quotidien qui porte quiétude et espoirs. Tous y posent comme des modèles en studio, et les attitudes en disent long également sur la façon dont le lieu est pensé et ressenti.”
“On va pas vous pondre un énième top à la con : si toi aussi, t’en as marre que la culture internet se résume à des liste des meilleurs gifs de chats vraiment pas là au bon moment :-(, envoie #STOP.TOP au 1515 (15,99€ la minute + coût d’un sms). Cette fois-ci pourtant, la série que nous vous présentons aujourd’hui pourrait parfaitement s’y prêter. Limite, on pourrait l’appeler “top des meilleures photos des apparts de tes potes”. En effet, l’exposition “Home” du jeune photographe Christian Mamoun présente les appartements des jeunes Parisiens qu’il a croisé au hasard de ses rencontres, en toute simplicité. Instructif.
Né en 1990, Christian Mamoun est un photographe germano-marocain au parcours pour le moins international. Au cours de ses études en photographie à l’ENSAD à Paris, ce jeune baroudeur s’est rendu compte qu’en 5 ans, il avait déménagé pas moins de 13 fois. Cet état de fait l’a amené à se poser la question éminemment personnelle de ce qu’est un véritable “chez-soi” : dans de telles conditions, comment se retrouver, comment avoir un sentiment d’appartenance géographique ? Comment fabriquer un lieu de vie qui nous ressemble, dans lequel on se sente véritablement à l’aise et où l’intimité puisse prendre racine ? Ce questionnement, Christian l’a traduit par une série de photos, “Home”. Son postulat est simple : “what makes a place become a home ?”. Au gré de ses pérégrinations, Christian a ainsi photographié “les gens chez eux”, en toute subjectivité. “Je ne suis pas un sociologue”, nous avoue-t-il ; “je n’ai touché à rien chez les gens. Je leur ai demandé de surtout ne rien ranger, d’être le moins possible dans la mise en scène. Je voulais juste prendre en photo mes amis dans leur environnement naturel, là où ils se sentent à l’aise, littéralement : à la maison.””
“Dans la capitale française, Christian Mamoun explore l’intimité des artistes en installant son appareil photo chez eux.
Et si les artistes étaient comme les chats ? Il en existerait des sauvages et des d’intérieur – parfois les deux à la fois. C’est à ces derniers que Christian Mamoud s’intéresse, dans l’intimité de leurs minuscules studios parisiens : aux créatifs de tout poil et à leur chez-eux, dans une série de photos baptisée « Projet chez toi« .
Chasseur d’image germano-marocain, Christian Mamoud explore depuis 2014 les intérieurs des créatures créatives qu’il croise au hasard des rencontres. Si le projet a débuté avec « Home » en 2014 – qui s’est notamment soldé par plusieurs expositions -, le photographe le poursuit désormais chez les artistes de Paris. Graphistes, illustrateurs et designers lui ouvrent les portes de leur atelier-maison, tantôt dépouillé, tantôt recouvert du sol au plafond de leurs initiatives inspirées.”
“Dem Berliner Fotografen Christian Mamoun erlauben ganz unterschiedliche Menschen, ihr Zuhause zu fotografieren. Nun wird die charmante, sehr private Bilder-Serie „Home“ in Paris ausgestellt.
Normalerweise überlegt man es sich gut, wen man in seine vier Wände, ins eigene Reich hineinlässt. Das Zuhause eines Menschen ist schließlich etwas sehr Intimes, doch Christian Mamoun hat es geschafft, in über 30 Wohnungen verschiedener Menschen Einblick zu gewinnen. Und das alles wegen seiner Kunst, der Fotografie.”